Livres religieux

Lots recommandés

TRÈS BEAU MANUSCRIT DU CORAN Cachemire, début du XIXe siècle Manuscrit arabe sur papier, 364 ff, chaque feuillet avec 15 lignes de naskh noir, chacune dans un nuage sur fond d’or, les versets séparés par des pastilles d’or, les titres de sourates en thuluth bleu sur fond d’or dans des cartouches enluminés, jadval à l’or, de nombreux médaillons marginaux enluminés, réclames, plusieurs double-pages dont le frontispice, entièrement enluminées à l’or et en bleu, pages de garde en papier estampé, dans sa reliure d’origine en papier-mâché laqué à décor floral, les doublures peintes d’une grande palmette boteh. Dim.: 22,5 x 14,7 cm (feuillets) A Very Fine Qur’an in its Original Binding, Kashmir, Early 19th century Ce manuscrit luxueux a été abondement enluminé. En plus de la première double-page (le frontispice), laquelle reçoit traditionnellement toute l’attention de l’enlumineur, ce manuscrit n’a pas moins de sept autres pages entièrement enluminées. Il s’agit des pages comprenant les titres des sourates al-ma’ida, yunis, bani isra’il, al-shu’ara, al-saffat, qaf ainsi que le finispice. A l’instar de beaucoup d’autres corans du Cachemire, ce manuscrit n’est ni signé ni daté mais son style est typique de l’art kashmiri de la fin du XVIIIe et début du XIXe siècle. La grande palmette «boteh» peinte sur les doublures de la reliure est le motif par excellence associé à la décoration des célèbres châles du Cachemire. Voir deux beaux corans du Cachemire vendu chez Christie’s, Londres, le 6 octobre 2011, n° 131 et Sotheby’s, Londres, 8 octobre 2014, n° 42.

Estim. 5 000 - 7 000 EUR

DU TRONCHET (Étienne). - Lettres missives et familières. Paris, De l'Imprimerie de Nicolas du Chemin, 1569. In-4, maroquin noir, triple filet doré, armoiries dorées au centre, dos orné avec chiffre répété, double filet intérieur, doublure et gardes de moire chocolat, tranches dorées, étui (Honegger). Édition originale, fort rare, partagée entre Nicolas du Chemin et Lucas Breyer. L'édition de 1568 au nom seul de Lucas Breyer, signalée par Du Verdier, ne semble pas exister. Étienne du Tronchet, poète originaire du Forez, mourut vers 1585 à Rome où il avait passé les dernières années de sa vie. Ses Lettres missives et familières, en prose ou parfois en vers, sont adressées à un grand nombre de personnes dont la plupart résident ou exercent à Lyon et dans le Forez. Certaines des lettres sont signées de l'anagramme de l'auteur : En heur content se dit. On relèvera ces quelques poésies de l'auteur, dont le sonnet intitulé Pour exemple de chasteté, celui Sur les loüanges de sa maîtresse, et le Sonnet au Roy, sur la pacification des premiers troubles. Ses poésies n'ont jamais paru qu'ainsi, mêlées aux Lettres missives (voir la note manuscrite au début du volume, tirée du catalogue de la bibliothèque poétique d'Édouard Turquety, 1868, n°155). Très belle impression de Nicolas du Chemin. Le titre est placé dans un joli encadrement gravé sur bois orné de deux satyres supportant chacun une corbeille de fruits, le même que celui employé pour l'édition collective des œuvres de Pontus de Tyard publiée à Paris chez Galiot du Pré en 1573. Le texte, quant à lui, est agrémenté de belles et grandes initiales ornées, très décoratives. Exemplaire en maroquin aux armes du collectionneur. Ex-libris de Frédéric Lachèvre, sans doute rapporté de l'ancienne reliure. Manque le second feuillet, avec le portrait de l'auteur. Mouillure sur le bord des 30 derniers feuillets avec la marge inférieure des 2 derniers restaurée. Renouard, Breyer, n°7. - Picot, Rothschild, n°1876 (pour l'édition de 1615). - Diane Barbier-Mueller, Inventaire..., n°324.

Estim. 1 000 - 1 500 EUR